Festayre
Nom donné aux participants de la feria. Donc vous.
Feria : le pourquoi du comment
À l’origine, les ferias étaient des foires commerciales ou des festivités organisées à l’occasion de fêtes votives ou pour marquer les saisons agricoles et la fin de la récolte. Arles a ainsi sa feria du riz en septembre et sa feria de Pâques. Nîmes fête les vendanges et la Pentecôte. Mont-de-Marsan célèbre la patronne de la ville, Sainte-Madeleine, en juillet. À Bayonne, on ne parle pas de Feria, mais de fêtes !
Dress code
Rouge et blanc, rien d’autre ! Sauf si vous allez à Mont-de-Marsan, qui pour se distinguer de ses consœurs a troqué le rouge contre du bleu. À vous de voir lequel vous va le mieux au teint. Quant au choix du rouge et blanc, c’est à Luis Mariano qu’on le doit. Habitué des ferias de Pampelune dont ce sont les couleurs emblématiques, le ténor basque espagnol a importé cette tradition à Bayonne en 1969, où il était invité à donner le coup d’envoi des festivités.
Léon, tu dors ?
Véritable mascotte des Fêtes de Bayonne, le Roi Léon remet symboliquement les clés de la cité à la foule en délire le premier soir, marquant l’ouverture des festivités. Paresseux s’il en est, sa cour, emmenée par les géants (le Fou, le Maréchal, le Chocolatier, la Gouvernante et le Médecin et la Favorite), doit venir le tirer du lit chaque jour à midi. Rendez-vous sous le balcon de l’Hôtel de Ville pour le réveil de sa Majesté ! Un cérémonial que vous pourrez retrouver dans d’autres villes, qui l’ont adopté.
Immortelle
Depuis 2010, la feria est inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France.
Prêts pour le paquito ?
Pas de feria sans paquito. Asseyez-vous entre les jambes de votre voisin de derrière. Faites une place à votre voisin de devant. Levez les bras et balancez-vous en cadence, de gauche à droite ou d’avant en arrière. Attention, voilà un candidat à la traversée ! À plat ventre, porté de bras en bras, il doit arriver à l’autre bout du paquito. Ne le laissez pas tomber !
Banda ou peña ?
Ne confondez pas les deux ! Les premières sont des fanfares ambulantes qui sillonnent la ville dans un joyeux tintamarre. Les secondes désignent des groupes d’amis partageant plusieurs passions communes, dans une ambiance informelle et festive. Mais sans instrument. Normalement...
L’Agur, l’hymne du Pays basque
Pour faire vos adieux à la feria, rendez-vous aux arènes après la dernière corrida. Toutes les bandas sont là, prêtes à entonner à l’unisson l’Agur Jaunak. Véritable hymne pour les basques, interprété par des choeurs d'hommes, l'Agur Jaunak est un chant en l'honneur d'une personne, ou dans le cas de corrida, du taureau. Grand moment de communion et d’émotion.
La playlist pour aller plus loin
- La page Pinterest à épingler pour découvrir toutes les affiches des Fêtes de Bayonne de 1932 à aujourd’hui
- La marque pour avoir le look parfait
- Le livre à feuilleter : Robert Bérard, Histoire et dictionnaire de la tauromachie, éditions Robert Laffont, Paris, 2014.
- Le documentaire à voir pour comprendre ce qu’est réellement la corrida : La course de taureaux, de Pierre Braunberger et Myriam, réalisé en 1951.
- Le titre à écouter : Manolete, du groupe de jazz Weather Report, dédié au mythique matador.
Pour aller plus loin :
Journaliste-rédactrice