Les plus beaux châteaux et édifices défensifs de la région

Défense des estuaires : les fortifications Vauban

Parce qu’ils constituaient des points d’entrée stratégiques sur le territoire, les fleuves et leur estuaire ont fait l’objet d’aménagements défensifs d’envergure. Vauban, fameux ingénieur militaire de Louis XIV, a ainsi déployé de nombreuses fortifications et citadelles le long de la côte Atlantique et en particulier autour de l’estuaire de la Charente et de la Gironde.

Ainsi dans les îles charentaises et sur les côtes, de la citadelle de Saint-Martin-en-Ré aux fortifications de l’île d’Aix en passant par Brouage, un des « plus beaux villages de France » ou Fort Vauban à Fouras, ces impressionnantes constructions se visitent – et abritent parfois un musée.

On peut évoquer ici la Corderie royale de Rochefort, immense bâtiment de 300 mètres de long construit pour y confectionner les cordages de la marine. La visite de l’Arsenal des Mers vous offrira bien des surprises !

Pour protéger la ville de Bordeaux, Vauban a imaginé un « verrou défensif » à trois points : Fort Médoc rive gauche, Fort Pâté sur une petite île et, sur la rive droite, la Citadelle de Blaye. De nos jours, on y admire la vue sur le plus vaste estuaire d’Europe ou un coucher de soleil avant d’aller déguster un verre de vin.

Ces édifices, ainsi que la Citadelle de Saint-Martin-en-Ré, sont classés au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Héritage du Moyen-Âge, trop forts ces châteaux !

Visiter un château, ou comment retrouver l’enfant, le poète, l’historien ou le médium qui sommeille en nous. Déjà on croit apercevoir les chevaliers dans le halo de poussière soulevée par la course de leurs chevaux. On peut imaginer les batailles tenues au pied de la muraille ou, dans la salle de réception, les spectacles des troubadours…

Impossible de citer tous les châteaux forts de notre grande région. En voici quelques-uns aux propositions séduisantes.

Pour une visite pas comme les autres, direction La Rochefoucauld, en Charente. Les bambins y sont préalablement costumés. Pour encore mieux se faire un film, Hautefort, dans la Vallée de la Dordogne, ouvre la chambre du roi, transformée en un véritable plateau de cinéma. Lumière, cadrage… à vous de jouer ! Notez que ce château fut le 1er site culturel à obtenir, en 2016, l’éco-label européen.

Il y a aussi les chasses au trésor, comme à Bressuire dans les Deux-Sèvres ou bien avec Zabeth et Zéroïk, les Poïz de Tèrra Aventura liés à la thématique historique.

Les enfants seront ravis également des ateliers proposés par Bonaguil (le château qui n’a jamais été attaqué, en Lot-et-Garonne), Castelnaud en Dordogne, Saint-Mesmin dans les Deux-Sèvres, Saint-Jean d'Angle en Charente-Maritime ou Morlanne dans le Béarn.

Les plus grands seront enchantés de la programmation événementielle de Villebois-Lavalette (aussi Petite Cité de Caractère au sud-est d’Angoulême), de Barbezieux (au sud-ouest), de Turenne en Corrèze ou de Boussac en Creuse – où se trouvait la fameuse tapisserie de La Dame à la licorne.

Tout le monde se réjouira des spectacles nocturnes, équestres, comme à Castelnaud en Dordogne, ou Bidache au Pays Basque.

Et pour vous reposer de tout ça, sachez que certains châteaux disposent de gîte ou chambres d’hôte. Par exemple le château de Crazannes (dit du Chat botté) au nord de Saintes, ou celui de La Motte à Usseau près de Châtellerault.

Il faut citer encore Pau, au pied des Pyrénées, château natal du futur Henri IV ; Beynac, surplombant la vallée de la Dordogne, décor de nombreux films ; de même que Roquetaillade, en sud Gironde ; et Cazeneuve, non loin de là, où Henri IV assignat sa Reine Margot à résidence !

Des vestiges qui valent la visite

Il a mille ans et vit l’illustre Richard Cœur de Lion succomber à un tir d’arbalète en 1199. C’est le château de Châlus-Chabrol, à une trentaine de minutes au sud-ouest de Limoges.

La région possède d’autres vestiges de forteresses proches des voies de passage, notamment Châlucet, deux châteaux en pleine nature, qui donnent l’occasion d’une belle randonnée. Plusieurs bâtiments ont été restaurés, dont la Tour Jeannette, offrant un panorama à 360° sur les environs.

Autre millénaire : Ventadour, en Corrèze. Le château est connu pour avoir abrité les meilleurs troubadours de la région dont Bernard de Ventadour, qui n’était pas issu de la lignée seigneuriale mais gagnât leur patronyme en reconnaissance de son grand talent à chanter l’art de la fin’amor. C’est un des thèmes des visites proposées au sein d’une riche programmation (spectacles, escape game, découverte nature…).

Même âge canonique pour la forteresse d’Angles-sur-l’Anglin, « plus beau village de France » aux confins du Poitou, de la Touraine et du Berry. Du haut d’une des tours, on peut apercevoir les canoës à louer – une chouette idée de balade au fil de l’eau.

Édifié entre le XIIème et le XIIIème siècle sur un éperon calcaire en surplomb de la vallée de la Lède, près de Villeréal en Lot-et-Garonne, on accède au château de Gavaudun de façon insolite, en descendant dans une sorte de puits, où un escalier est à présent aménagé. Outre les visites, un programme d’animations propose de découvrir les coutumes et savoir-faire du Moyen-Âge, de la calligraphie à la forge en passant par les arts textiles ou les contes.

L’Histoire est encore en train de s’écrire pour le château de La Mothe Chandeniers ! Édifié au XIIIème siècle, embelli dans un style néo-gothique au XIXème siècle puis fortement endommagé par un incendie en 1932, la nature y avait tranquillement repris ses aises. Mais en 2017, la start-up Dartagnans lance un financement participatif et 27 910 contributeurs de 115 pays permettent que le château soit de nouveau ouvert au public.

Villes et villages fortifiés

Une cité médiévale et pas moins de cinq châteaux... Voici Chauvigny, à une vingtaine de kilomètres à l’est de Poitiers. Le château d’Harcourt est le mieux conservé, celui « des Évêques » est le théâtre d’un spectacle de fauconnerie, avec pas moins de 100 oiseaux à admirer.

À l’ouest de Potiers, dans les Deux-Sèvres, c’est Parthenay, labellisée Ville et Pays d’Art et d’Histoire. Gagnez le quartier Saint-Jacques et ses maisons à pans de bois par le pont et la porte fortifiée dans les remparts. On s’y croirait !

Au sud de la région, citons Navarrenx, cité bastionnée du Béarn des Gaves dont les remparts « à la Vauban » ont été édifiés un siècle avant lui. Et puis encore Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied des Pyrénées, connue pour être la dernière étape française sur les Chemins de Saint-Jacques.

Il faut aussi rappeler que la plupart des bastides, ces villes nouvelles du Moyen-Âge, gardent tout ou partie de leurs murs d’enceinte, portes fortifiées, tour de garde…

Évoquons enfin La Rochelle, avec les tours médiévales gardant le port – ou servant parfois de prison pour les corsaires...

Sites insolites : moulin ou église fortifiés, maison forte, base sous-marine...

Coup de cœur pour Maison Forte de Reignac, dans la vallée de la Vézère en Périgord, qui frappe l’imaginaire par sa situation de nid d’aigle encastré dans la falaise. Vous n’avez pas fini de vous étonner...

Les moulins fortifiés sont rares, et celui-ci a la taille d’un fortin, plus un magnifique pont roman enjambant un affluent de la Baïse. Le Moulin des Tours, à Barbaste, vous contera aussi l’histoire d’Henri IV, dont une des royales résidences est à voir à Nérac, à 6 kilomètres du moulin.

Rares aussi les églises fortifiées. Vous en trouverez de beaux exemples à Allassac et Lanteuil en Corrèze ; Saint-Martin-d'Oney dans les Landes ; Lannes et Saint-Pierre-de-Buzet en Lot-et-Garonne ; Saint-Germain-les-Belles, Bellac ou Saint-Sulpice-Laurière en Haute-Vienne.

Et puis bien plus proche de notre époque, datant de la Seconde Guerre Mondiale, citons ici la Base sous-marine de Bordeaux, construite par les Allemands et reconvertie en espace culturel dont les Bassins des lumières ainsi que le Bunker de La Rochelle

Pour vos visites et déplacements, pensez aux transports en commun
Toutes les villes de Nouvelle-Aquitaine sont desservies par le réseau ferré (TER), à quoi s’ajoutent les cars régionaux, voire dans certains cas les bus des métropoles. Consultez le site du Système d’information multimodale Modalis.