Envie de fraises ?
Dans la vallée de la Dordogne où elle a longtemps poussé entre les rangs de vigne, la fraise est la vedette des étals, le chouchou des desserts légers et des confitures acidulées. Dès le mois d’avril, sur les beaux marchés de Périgueux ou de Sarlat, de Bergerac ou de Beaulieu-sur-Dordogne, on ne voit qu’elle, avec sa robe rouge et son parfum subtil. Elle porte des petits noms mignons, Gariguette ou Cirafine, Charlotte ou Donna mais ne fait pas la coquette pour se laisser croquer, quelle que soit l’heure de la journée et jusqu’au mois d’octobre.
Un petit chèvre nommé Rocamadour
Délicieusement crémeux, ce petit fromage de chèvre au lait cru est fabriqué sur les causses du Quercy depuis le 15e siècle. Le cabécou de Rocamadour (avec Appellation d’Origine Contrôlée s’il vous plaît) fond contre le palais, libérant des saveurs subtiles de crème, de beurre et de noisette. Sur une tranche de Croustilot, bon pain du Lot croustillant à souhait, il fait des merveilles tout comme en salade, accompagné de noix ou chaud avec une pointe de miel. Les connaisseurs l’arrosent d’un verre de Glanes ou d’Amadour, vins de pays de la Vallée de la Dordogne.
Au pays des noix
Comme la Provence avec les oliviers, la Vallée de la Dordogne se reconnait à ses champs de noyers. Plantés par milliers depuis le Xe siècle sur les rives de la Dordogne et dans la verte campagne vallonnée, ils produisent cette Noix du Périgord si réputée. Avec elle, on fait des cerneaux, de l’huile, du vin, des liqueurs, de la farine et des gâteaux, moelleux et forts en goût. Fraîche ou sèche, la noix se déguste en salade, entière, caramélisée ou enrobée de chocolat... Un vrai cadeau de la nature que toute la Vallée de la Dordogne célèbre chaque automne, après la récolte, avec de joyeuses Fêtes de la noix.
La truffe, ce diamant noir
N’espérez pas tomber par hasard sur ce joyau comestible. Il faut avoir du nez ou un bon chien truffier et un œil sacrément exercé pour dénicher la truffe noire du Périgord. Aucun champignon ne comble autant les amateurs, avec son parfum puissant, son arôme subtil. C’est fraîche qu’elle est la meilleure, reine des marchés de producteurs de la Vallée de la Dordogne, entre décembre et mars. De mai à fin août, sa variante d’été enchante les papilles en beurre truffé ou râpée sur un plat de pâtes. Le bonheur a un prix, que la rareté justifie : les trufficulteurs de la Vallée de la Dordogne se contentent désormais de quelques centaines de kilos quand la truffe s’y ramassait à la tonne au 19e siècle.
Foie gras, confits, magrets et autres délices
Dans la Vallée de la Dordogne et notamment dans le département du Lot d’où vient la tradition, on parle de canard gras, celui qui est engraissé pour produire le fameux foie gras, présent en France sur toutes les tables de fêtes, mais aussi les confits, magrets, pâtés et cous farcis... Qu’on s’émeuve ou pas du gavage, une technique remontant au 25e siècle avant J-C en Egypte, difficile de résister au plaisir de la dégustation d’un foie gras qu’il soit poêlé, cuit ou mi-cuit. Pour les secrets de fabrication, de nombreuses petites fermes ouvrent, dans la bonne humeur, leurs portes et ateliers aux visiteurs.
Tendre comme l’agneau du Quercy
Là-haut, sur les causses comme on appelle les hauts plateaux de la Vallée de la Dordogne, il y a de l’herbe rase, des murets de pierre sèche et de beaux chemins de randonnée. Il y a aussi des brebis aux yeux cerclés de noir. La légende raconte qu’un berger, voulant protéger les yeux de ses moutons, leur dessina un jour un rond au charbon de bois. Depuis, les agneaux naissent avec l’œil bien noir. Appellation d’origine protégée, l'agneau du Quercy ou agneau fermier du Quercy est élevé comme il se doit "sous la mère", jusqu’à 70 jours, à l'ombre des grands chênes du causse.