Quels paysages néo-aquitains ont marqué votre enfance ?
Il y a surtout les paysages boisés et les routes vallonnées typiques de la Dordogne, autour de Sainte-Foy-la-Grande, aux limites de la Gironde, où vivent encore mes parents. Et, côté girondin, vers Castillon-la-Bataille, les paysages de vignes. Ma découverte du territoire néo-aquitain est intimement liée au vélo : avant d’intégrer mon premier club de compétition à l’âge de 13 ans, l’EVCC Bergerac, j’accompagnais déjà mon père, qui faisait partie d’un club cycliste, sur ses différents lieux de course.
C’est cette ambiance d’équipe et le contact permanent avec le grand air qui ont déclenché ma passion : j’ai décidé que la nature serait mon « bureau ». Mon goût de la compétition a fait le reste.
Quels sont vos itinéraires favoris en Nouvelle-Aquitaine ?
Depuis chez mes parents en Dordogne, j’aime prendre les routes qui grimpent vers le château de Monbazillac, ou alors la route à flanc de colline qui mène au cingle de Trémolat, dans le Périgord. Mais mon intérêt de cycliste est avant tout de pratiquer des routes différentes pour varier les efforts – et les décors. La Nouvelle-Aquitaine offre justement cette incroyable diversité de reliefs et de paysages, des montagnes pyrénéennes au plat relatif de la région bordelaise, en passant par les petits cols du Pays basque.
Même autour d’une grande agglomération comme Bordeaux, où j’ai vécu un an, on alterne facilement les itinéraires : rive droite, les routes vallonnées de l’Entre-deux-Mers, la très belle piste cyclable Roger-Lapébie créée sur une ancienne voie de chemin de fer, qui va de Latresne à Créon, ou le bec d’Ambès, pour faire le tour de l’estuaire sur des routes dégagées. Rive gauche, j’apprécie les étendues plus horizontales du Médoc, avec les prestigieux châteaux et les paysages de vignes, qu’on voit s’animer en période de vendanges… ce qui me rappelle qu’il y a une vie en dehors des routes où j’évolue souvent en solitaire. Et pour la pure ligne droite : Bordeaux-Arcachon !
Quel est votre rapport au paysage ?
La plupart de mes souvenirs passent par des paysages ! À vélo, on crée un lien particulier avec le décor : on ne le traverse pas seulement, on fait corps avec lui. On développe aussi une grande mémoire des routes, jusque dans le détail, et un profond respect pour la nature. Suivant l’intensité de l’effort, je n’ai pas toujours l’occasion de profiter pleinement du panorama, mais je sais apprécier la beauté des paysages, avec de vrais moments de contemplation. Surtout en montagne. Dans mes trajets quotidiens, je prends beaucoup de photos, que je partage sur Instagram. En regardant ces images quelque temps après, je me dis parfois que j’aimerais retourner à tel ou tel endroit. Les photos des autres m’inspirent aussi des destinations. L’an dernier, par exemple, j’ai découvert le cirque du Litor, une magnifique route de crête qui fait la transition entre le col du Soulor et le col de l’Aubisque.
Quelles facettes du territoire néo-aquitain vous reste-t-il à découvrir ?
Je n’aurai jamais fini de l’explorer ! Et je ne m’en lasse pas. Je me sers d’une application GPS qui enregistre les routes que j’emprunte et me permet d’en visualiser de nouvelles : le choix est sans limite. J’ai très envie de mieux connaître le Périgord, et la partie littorale du Pays basque, qui dégage une atmosphère vraiment exotique.
J’aurai toujours un faible pour la Dordogne de mon enfance, mais je me sens lié à la région tout entière : en France ou à l’étranger, nous, les cyclistes, sommes d’ailleurs un peu les « ambassadeurs » du Sud-Ouest et de ses valeurs : les paysages, la culture, le patrimoine historique, le vin, la gastronomie … et je suis supporteur des Girondins de Bordeaux !
Bon plan location de vélo
A la recherche d'un loueur de vélo au sud de Bordeaux, autour de Bazas ? rendez-vous chez les cycles du Bazadais pour choisir votre VTT, VTC ou vélo electrique. A vous les circuits dans les vignobles du Sauternes, sur les chemins de Compostelle ou dans la forêt des Landes de Gascogne !