Avec cet ancien bunker pour chai, la distillerie Moon Harbour a décidé, avant même le début de la visite, de marquer le coup. Et ce n’est pas ses impressionnantes façades qui vont nous faire sentir le contraire.
Sous le signe de la lune
Le bâtiment, massif comme il se doit, est resté presque aussi brut que les nazis l’ont laissé : à la seule différence qu’aujourd’hui un grand bloc vitré et moderne fait office d’accueil et de boutique.
Suivez le guide ! Avec une équipe qui assure trois visites par jour, du mardi au samedi.
Au fil de l’heure et demie que dure le parcours et la séance de dégustation finale, les explications et les découvertes des différentes salles de production, allant de la céréale jusqu’à la distillation, sont denses. J’apprends que l’orge qui compose le whisky provient de l’île de Patiras, non loin du Pôle nature de Vitrezay, que l’alambic a été construit entre Bègles et Bordeaux et que Moon Harbour doit son existence à deux passionnés de ce breuvage.
En effet, les entrepreneurs qui se cachent derrière cette boisson sous le signe de la lune, Yves Medina et Jean-Philippe Ballanger, se sont lancé le défi d’ouvrir ce lieu il y a seulement deux ans, et presque sur un coup de tête.
L’ambiance feutrée d’un bunker
Sans être une grande amatrice de whisky, j’ai apprécié le moment de la dégustation, une parenthèse de détente et d’échanges avec le guide et les autres visiteurs. L’élixir ayant été, en partie, élaboré par John McDougall, « pape du whisky », ne pas le goûter eût été un sacrilège !
De cette visite, je retiendrai sans aucun doute mon passage dans un bunker. L’endroit impressionne par l’histoire qu’il dégage. Et Moon Harbour offre une nouvelle vie à ce bâtiment qui pendant près de soixante-quinze ans n’avait pas été réhabilité.
Site internet Moon Harbour
Adresse : 492, boulevard Alfred-Daney, 33300 Bordeaux. Tél. 05 56 29 86 60.
Visite: 15 € par personne sur réservation par téléphone ou à visit@moonharbour.fr
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
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