350 ans d’histoire maritime
Du soleil, pas de vent. Qu’espérer de mieux comme météo pour voguer sur la Charente et vivre l’expérience « Grand Site ». « Rendez-vous au ponton devant la Corderie royale, à Rochefort, départ 9 heures, retour 18 heures. » Telles étaient les consignes de la compagnie Croisières fourasines, qui propose cette escapade.
Après avoir embarqué sur le bateau « La Fée des Îles », on embrasse du regard l’impressionnant bâtiment tout en longueur de la Corderie royale et le mât majestueux de la réplique de la frégate « L’Hermione ». Rappel du passé glorieux de la ville et de ses 350 ans d’histoire maritime.
Le pont transbordeur en majesté
Assis à l’avant du bateau, je m’imagine à la proue d’un navire du XVIIIe siècle. Les commentaires distillés par un matelot me ramènent à la réalité. « Pour faire les 20 kilomètres jusqu’à la mer, les marins de l’époque mettaient quinze jours », il nous faudra trois quarts d’heure, le progrès a du bon…
Dans un des méandres de la Charente, l’horizon est alors strié par une impressionnante structure métallique : le pont transbordeur. En passant dessous, on se rend compte du gigantisme de ce monument unique en France, sujet pendant trois ans d’un important lifting. Au fil de l’eau, les paysages laissent la place à une nature faite de marais, repaire de nombreux oiseaux migrateurs avec, sur les rives, des cabanes de pêche sur pilotis, les carrelets.
La vue sur les forts Lupin et Lapointe est l’occasion pour le speaker de revenir sur l’histoire du réseau défensif de l’arsenal de Rochefort, imaginé par Vauban pour contrer les Anglais.
L’impressionnant fort Boyard
Passé Port-des-Barques, nous ressentons ce clapotis qui indique notre entrée en mer, cap sur fort Boyard ! À l’approche de cette star du petit écran depuis trente ans, on sent une certaine excitation, les téléphones et appareils photo sont dégainés. Faire le tour de ce vaisseau de pierre est impressionnant, mais une autre perle capte mon attention, l’île d’Aix. Une halte de plusieurs heures sur ce petit paradis sans voitures laisse largement le temps d’en faire le tour à pied ou à vélo. J’opte pour la marche, elle permet de suivre la côte, qui, avec ses criques et ses forêts de pins, prend des allures très méditerranéennes.
17 heures, il est temps de rembarquer. Des images plein la tête, le retour vers Rochefort se fait par le même « chemin », bercé par le ronronnement du bateau.
Conseil : pour un farniente sur la plage dans un lieu de toute beauté où vous pourrez vous allonger à l’ombre des pins, je vous conseille la petite crique de la plage des Sables d’or dans le nord de l’île d’Aix.